A nous deux l’avenir était promis – Catherine Humbert

A nous deux l'avenir était promis

Instagram : Catherine Humbert 
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Résumé : Élisabeth rêve d’être à la mer, non pas pour s’y baigner mais pour s’abandonner à des souvenirs qui n’appartiennent plus qu’à sa mémoire. Si rien ne subsiste d’eux à part un sentiment diffus d’évasion bleu, l’impact qu’ils eurent demeure pourtant bien présent.
Sous forme de chronique des année 80 à nos jours, elle retrace ainsi ces instant lui ayant permis d’évoluer de l’enfance vers l’âge adulte. Qu’il s’agisse d’une peluche échappé d’un grenier, d’une cigarette sur un balcon ou encore un inconnu croisé dans un train, tous possèdent un point commun : n’avoir fait que passer dans sa vie mais en avoir changé la perception.

Mon avis :  Qu’il est bon de se plonger dans un roman qui nous parle, nous chuchote nos propres souvenirs et nous procure cette agréable sensation de vouloir voir plus loin. Élisabeth nous partage ses mémoires, de sa tendre enfance vers l’âge adulte. De l’insouciance aux petit tracas en passant par les maux ainsi que les joies. Nous découvrons où redécouvrons cette époque qui a été la notre où qui nous appartient pas. Sur fond des années 80-90, je me revois jouer dans la cour d’école, mes copines en train de brandir fièrement leurs poneys magiques à la crinière multicolore et mon copain ramenant une vieille peluche et la montrant aux autres enfants avec force et fierté pour quelques minutes de gloire, (juste le temps que la cloche retentisse). Je me revois encore, quand l’instituteur était absent et que nous étions tous divisés pour aller dans d’autres classes. (Mon dieu les CM2 étaient des super grands). Et la cerise sur le gâteaux, avant les grandes vacances, nous avions le droit d’emporter des jeux de sociétés. Oui j’ai vécu cela et grâce à la plume de Catherine Humbert j’ai pu replonger dans ce passé parfois oublié. Quelle agréable sensation à notre première cigarette fumée en catimini… Nous avions à cette époque un pouvoir absolu, un douce insouciance et une prépondérance ultime sur nos fringues, nos amis et nos amours.
Avec introspection Élisabeth nous tire le portrait de ses propres années et avec beaucoup de recule contemple la beauté de ses moments de vie. Ces moments que l’on a tous vécu au moins une fois et de la nécessité de se rappeler d’où l’on vient. Le but c’est vraiment que le lecteur s’approprie les sentiments et thèmes évoqués au profit de ses propres souvenirs. Je vous conseille donc de vous délecter du style poétique, humoristique et d’une incroyable intelligence de Catherine Humbert et vous plonger dans la beauté qu’est votre vie.

Extrait choisi :  Quiconque a grandi dans les années quatre-vingt se rappelle à quel point la frime comptait. Avoir un look branché était considéré comme un art de vivre essentiel pour s’inscrire dans sa génération. Le problème c’est qu’à cette époque j’étais toute petite et n’avais aucune prise sur le mien. Ma coupe au bol faite par maman, tout comme mes robes chasubles en popeline fleurie, ne m’inscrivait pas du tout dans la tendance. J’aurais facilement pu être diagnostiquée ringarde précoce si ce style n’avait pas constitué la norme pour les enfants que nous étions à Palaiseau – ville où je grandissais  – comme ailleurs.
L’univers dont j’avais alors conscience s’étendait à peine au-delà de la maison de mes parents et de la rue qui la bordait. Oxygénée par l’air de banlieue, je l’arpentais quotidiennement jusqu’à un carrefour qui desservait trois directions ayant chacune leur terminus bien distinct : à gauche la petite librairie où je m’approvisionnais davantage en bonbons qu’en fournitures scolaires ; à droite, la maison de mes grands-parents où j’aiguisais mon palais en savourant les plats de mon grand-père ; et enfin, en face, l’école. C’est là-bas, à l’époque des premiers souvenirs, que j’évoluais parmi mes semblables en apprenant de la vie ce que j’observais d’eux, notamment lors des récréations qui s’enchaînaient chaque jour entre le préau et la cour. 

J’espère que mon article vous a donné envie de lire le très beau roman de Catherine Humbert. Merci à vous tous, belles et beaux de me suivre et de lire mes chroniques. 

Amicalement vôtre 

Hanae  

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Écrirature dit :

    A priori on a tous un avenir sauf quand les choses finissent, comme dans mon feuilleton. 😉 Merci pour la visite.

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